Ferdinand wrote on 13 Oct 2008 16:53:09
Beaucoup de questions d'un coup!
Nous en étions à l'histoire et précisément à cette période de basculement à la fin du XIXe siècle... Mais nous y reviendrons.
Le "pouvoir et l'argent" est, tel quel, hors sujet. En tout cas un autre sujet bien trop "gros" pour être traité ici.
En revanche, la relation entre pouvoir/ argent/ économie ne peut se faire que si il y a production culturelle et, réciproquement.
Ensuite vous parlez de techniques puis de technologies qui sont deux acceptions différentes touchant au même domaine.
Personne ne peut faire un vrai/ faux avec un logiciel. Le propre de l'œuvre étant d'être originale, toute forme de réalisation "à la manière de" n'est même pas un faux mais la représentation que l'auteur se fait de l'œuvre originale...
Les moyens ne sont, comme de tous temps, que les moyens. Donnez une machine à écrire à un primate et il lui faudra un temps infini pour, au hasard de ses manipulations, construire une œuvre littéraire cohérente alors même qu'il n'a pas accès à sa propre téléologie (conscience de l'acte et de son objet) et pourtant il a quatre mains (division de l'infini par deux).
La "formation de base" d'un artiste est une chimère dès qu'elle concerne la création en elle-même. Ce que cette formation représente, est l'accès aux moyens, à l'information, aux connaissances générales, mais pour l'essentiel, le sens de la création, la pertinence en la matière, ne s'apprennent pas.
Bien sûr, l'accès à des moyens inconnus du public permet de tricher, de faire croire à l'existence d'une œuvre mais cela repose sur l'ignorance et en la matière, consiste à prendre sa vessie pour une lanterne (et à se brûler).
Quant à Raymond Loewy, il a bien réussi à se vendre, lui! Raymond Loewy, hélas!
Il est probablement l'inventeur inconscient et donc précurseur de l'habillage et donc d'un domaine opposé et contraire aux principes du design tels qu'ils furent crées et mise en œuvre par la Bauhaus.
Cette confusion entre design (le vrai) et stylistique repose, en effet sur une notion subjective et perverse de "contraire du laid".
On parle donc d'esthétique industrielle comme on parle de chirurgie esthétique alors même que les principes fondateurs du design sont à l'opposé de cette démarche: le design n'est pas là pour esthétiser!
Le design a pour objet l'étude des fonctions d'un objet (ou instrument) en d'autres termes, d'en explorer le plus exhaustivement possible l'ergonomie tout en prenant en compte ses moyens rationnels de production.
Raymond Loewy était un habilleur, un "esthétisateur" (brrrr) son travail relève bien davantage de la coiffure, de l'arrangement floral ou de la couture que du design.
Il est donc l'ancêtre précurseur d'une papardelle de suiveurs pompeusement appelés designers à l'instar des concierges devenues gardiennes et des balayeurs techniciens de surface.
De fait, ces stylistes (c'est là le vrai nom de leur profession) apparaissent et foisonnent, avec l'exploitation scélérate des travaux de Pierre Bourdieu (et d'autres) selon le principe suivant:
"puisque nous savons qui vous êtes, combien vous êtes et ce que vous aimez, nous pouvons donc prévoir ce que vous aimerez et vous le vendre en incluant dans le prix le coût indispensable des budgets consacrés à vous en convaincre...tadaaaa
Il existe des entreprises sévissant sur le marché de la communication, dont le domaine d'exercice avéré, revendiqué et sans honte, est la Persuasion... Si si, c'est vrai!
Etape suivante la coercition (voir ce mot).
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