Une œuvre se suffit à elle-même


xea wrote
on 01 Nov 2008 19:41:20
"stands for itsel " = Une œuvre se suffit à elle-même.

Le "bon goût" et l'Art


Ferdinand wrote
on 31 Oct 2008 17:58:35

Bravo! belle citation et excellente opportunité pour recadrer le sujet...

Restituer l'œuvre de Duchamp dans son époque et son contexte permet de mieux comprendre à la fois son importance, l'incroyable modernité d'une époque (nous sommes avant la première guerre mondiale) et le véritable ras de marée qu'il représente.

Ce n'est pas une porte qui s'ouvre mais une muraille qui s'écroule.

Et pourtant! que de régression après lui...

Comme nous l'avons vu, une relation étroite existe entre cette notion de "bon goût" et l'esthétique.

Si nous pouvons comprendre que l'art ne repose pas sur (et ne se limite certainement pas à) ces notions, elles constituent le seul critère d'évaluation d'une œuvre pour l'immense majorité du public.

Alors même que nombre d'artistes se sont libéré de cette soumission, leurs travaux continuent d'être appréciés selon ce principe.

Difficile de faire comprendre que l'art n'est pas une représentation mais "stands for itself" .
A cela il faut ajouter un autre principe de prise qui est la quantité de travail que l'œuvre laisse à supposer.

Ces deux critères sont toujours en vigueur...

Marcel Duchamp

xea wrote
on 31 Oct 2008 17:00:55

"Le grand ennemi de l'art, c'est le bon goût" Marcel Duchamp


Illustration du dernier commentaire



Réalisation du graphisme avec Wordle


L'origine du Goût


Ferdinand wrote
on 28 Oct 2008 14:09:05

Bon, c'est reparti!
Le goût, bon ou mauvais, répond, à l'origine à une perception sensorielle : la gustation.

C'est Montesquieu dans son "essai sur le goût" (1757) qui est probablement à l'origine d'une acception beaucoup plus large, dépassant son sens premier.

Il est possible que son traité repose sur la conception humorale et globalisante encore en vigueur à son époque mais progressivement repoussée par "Les lumières"...

Cette conception repose sur l'existence de l'âme et donc du "sentiment".

C'est ce principe qui régit encore le jugement de chacun, persuadé qu'il détient une compétence à décider de ce qui relève de domaines qui lui sont inconnus mais dont il va péremptoirement décider de la valeur relative à sa propre prise considérée comme incontestable et fondée (le Moi et le ça, rions un peu).

Il manque à mon texte, sinon le point d'ironie (créé par Alcanter de Brahm) un signe inexistant qui serait le point de sarcasme(!)

Voici donc concernant le goût, ce que je peux en dire.

Sachant qu'à l'instar des automobilistes qui se considèrent (presque) tous comme de parfaits conducteurs, chacun est persuadé de détenir le parfait jugement du bon goût, on ne peut que constater l'état brownien provoqué et entretenu par cette absence de modestie et le refus de toute ouverture de ce qu'il est convenu d'appeler l'esprit.

Au royaume des aveugles, les aveugles sont rois qui font croire et se persuadent eux-mêmes qu'ils sont moins aveugles que les autres...



LE BON GOUT

xea wrote
on 16 Oct 2008 16:42:41

Nous en étions au "bon goût"!

xea wrote
on 28 Oct 2008 10:33:33

Quel dommage de ne pas continuer! C'est passionnant!

Le Sens du Mot

Ferdinand wrote on 15 Oct 2008 08:44:18


Désolé pour ces renvois au dictionnaire!
j'évite le jargon mais, au contraire privilégie les mots justes. Certains semblent ne plus être en usage, triste constat: par exemple "coercition" conserve non seulement tout son sens mais (hélas) toute sa pertinence et son actualité...

La perte de l'usage d'un mot est révélatrice d'une incapacité à percevoir son existence, à la nommer.


C'est une perte de sens tout à la fois du terme mais aussi (de la valeur de) son contenu.


Un exemple? " Ripoux" arrive avec tout son sens comme un apport direct à la langue, il n'en remplace aucun mais désigne avec précision une attitude illégale, immorale, répréhensible: la coercition!

Mais peut-être faudrait-il l'écrire en SMS pour qu'il retrouve son usage (ko R 6 yon?). Tout cela est bien discursif et je vous propose de revenir à l'art bien qu'il me paraisse difficile de le séparer des sciences humaines éclairant son contenu...


L'Oeuvre et le Goût

xea wrote on 14 Oct 2008 18:29:26

je retourne à mon dictionnaire pour: "L'ichtyophylie" tout le monde connaît lol!!!!!!!!!
mais bon je cherche en ligne et je trouve " Ichtyophilie® (respect des poissons)" sur un cite de turbine!
En fait c'est celui qui étudie les poissons; la science des poissons.

Pour revenir à notre sujet, nous en sommes "au goût"
La plupart des gens dit:" quand je vois une œuvre, j'aime ou je n'aime pas, c'est une question de goût" ou
" je sens ou je ne sens pas"

"La création en elle-même ne s'apprend pas" je vous cite mais le goût se forme.

COERCITION

xea wrote on 14 Oct 2008 16:53:32

Merci...............j'aimais bien Raymond Loewy! Désolée j'ai pris du retard!
J'en étais à "coercition"
j'ai regardé dans le dictionnaire "coercition, nom féminin. Action de contraindre, droit de contraindre quelqu'un à faire quelque chose. Synonyme obligation "
/Internaute Encyclopédie
http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/de ... tion
« User de moyens de coercition »
signifie « imposer quelque chose à quelqu’un ». Wiktionary:
http://fr.wiktionary.org/wiki/coercition

On sonne! je reviens

Design versus Stylisme

Ferdinand wrote on 14 Oct 2008 13:11:06

Ce n'était en rien une attaque contre Raymond!
Ce n'est pas non plus une mise en question de son talent mais beaucoup plus simplement une tentative de définition de son travail et de son importance par rapport à deux paramètres qui me semblent déterminants:

Ce qu'est le design par rapport au stylisme d'une part et, selon la propre définition de Monsieur Loewy, la notion (confuse) d'un principe d'esthétisation comme un moyen de stimulation des ventes.


Le principe même du design, tel que défini par ses pères fondateurs, et considéré comme décadent par ce bon Adolphe H. est d'établir une relation positive entre les moyens de production INDUSTRIELS et la conception des produits en terme d'efficacité globale (y compris le principe de plaisir).


Le glissement pervers s'est rapidement fait sentir qui nous propose des téléphones dessinés pour rouler à 300km/h et autres objets absurdes qui encombrent l'espace puisque, séduisants, ils sont achetés...

L'ichtyophylie n'est pas la pêche, la distinction majeure consistant en la présence (ou pas) de l'hameçon...


Quant à l'esthétique, rappelons que son origine est "esthesis" soit la satisfaction sensorielle.
Rien de plus subjectif, superficiel et modelable que cette satisfaction là!

Le drame étant que tout le monde est convaincu de son propre "bon goût" et de sa parfaite capacité à décider de ce qui est beau (ou pas).

Ainsi l'ensemble de la création artistique est jugé selon ce seul critère relevant de l'absurde comme si les illettrés jugeaient de la littérature au seul aspect des ouvrages.


Raymond Loewy

xea wrote on 13 Oct 2008 20:00:49

Je regarde dans mon dictionnaire et je reviens un peu plus tard; C'est passionnant.....Mais Raymond Loewy à son époque, ça paraissait incroyable de faire un emballage pour les cigarettes par exemple!
Il a fait des choses que la plupart des gens n'aurait jamais pensé! Il a développé un marché pour l'industrie! En fait je suis en train de le défendre c'est normal , (on ne crache pas sur celui qui vous a fait travaillé!) lol

FORUM WEBJAM / L'état de l'Art

xea wrote on 13 Oct 2008 18:00:48

Ouuuuuuuuuf.........

Design, communication, persuation

Ferdinand wrote on 13 Oct 2008 16:53:09

Beaucoup de questions d'un coup!
Nous en étions à l'histoire et précisément à cette période de basculement à la fin du XIXe siècle... Mais nous y reviendrons.

Le "pouvoir et l'argent" est, tel quel, hors sujet. En tout cas un autre sujet bien trop "gros" pour être traité ici.


En revanche, la relation entre pouvoir/ argent/ économie ne peut se faire que si il y a production culturelle et, réciproquement.


Ensuite vous parlez de techniques puis de technologies qui sont deux acceptions différentes touchant au même domaine.


Personne ne peut faire un vrai/ faux avec un logiciel. Le propre de l'œuvre étant d'être originale, toute forme de réalisation "à la manière de" n'est même pas un faux mais la représentation que l'auteur se fait de l'œuvre originale...


Les moyens ne sont, comme de tous temps, que les moyens. Donnez une machine à écrire à un primate et il lui faudra un temps infini pour, au hasard de ses manipulations, construire une œuvre littéraire cohérente alors même qu'il n'a pas accès à sa propre téléologie (conscience de l'acte et de son objet) et pourtant il a quatre mains (division de l'infini par deux).


La "formation de base" d'un artiste est une chimère dès qu'elle concerne la création en elle-même. Ce que cette formation représente, est l'accès aux moyens, à l'information, aux connaissances générales, mais pour l'essentiel, le sens de la création, la pertinence en la matière, ne s'apprennent pas.


Bien sûr, l'accès à des moyens inconnus du public permet de tricher, de faire croire à l'existence d'une œuvre mais cela repose sur l'ignorance et en la matière, consiste à prendre sa vessie pour une lanterne (et à se brûler).


Quant à Raymond Loewy, il a bien réussi à se vendre, lui! Raymond Loewy, hélas!

Il est probablement l'inventeur inconscient et donc précurseur de l'habillage et donc d'un domaine opposé et contraire aux principes du design tels qu'ils furent crées et mise en œuvre par la Bauhaus.


Cette confusion entre design (le vrai) et stylistique repose, en effet sur une notion subjective et perverse de "contraire du laid".


On parle donc d'esthétique industrielle comme on parle de chirurgie esthétique alors même que les principes fondateurs du design sont à l'opposé de cette démarche: le design n'est pas là pour esthétiser!


Le design a pour objet l'étude des fonctions d'un objet (ou instrument) en d'autres termes, d'en explorer le plus exhaustivement possible l'ergonomie tout en prenant en compte ses moyens rationnels de production.


Raymond Loewy était un habilleur, un "esthétisateur" (brrrr) son travail relève bien davantage de la coiffure, de l'arrangement floral ou de la couture que du design.

Il est donc l'ancêtre précurseur d'une papardelle de suiveurs pompeusement appelés designers à l'instar des concierges devenues gardiennes et des balayeurs techniciens de surface.


De fait, ces stylistes (c'est là le vrai nom de leur profession) apparaissent et foisonnent, avec l'exploitation scélérate des travaux de Pierre Bourdieu (et d'autres) selon le principe suivant:

"puisque nous savons qui vous êtes, combien vous êtes et ce que vous aimez, nous pouvons donc prévoir ce que vous aimerez et vous le vendre en incluant dans le prix le coût indispensable des budgets consacrés à vous en convaincre...tadaaaa


Il existe des entreprises sévissant sur le marché de la communication, dont le domaine d'exercice avéré, revendiqué et sans honte, est la Persuasion... Si si, c'est vrai!

Etape suivante la coercition (voir ce mot).



Comment reconnaître le talent?

xea wrote on 13 Oct 2008 12:10:49

"Le pouvoir et l'argent"?
La création ne repose pas sur l'art d'un marché!
Tout le monde peut faire un vrai faux Van Gogh avec les logiciels, tout le monde peut faire un animation, ou un personnage 3D , des skins, des Mods ( à condition de passer du temps sur la technique),enfin non les jeux, "les mecs sont quand même balaise"! lol

Pour un artiste c'est tentant d'utiliser tous ces moyens techniques, c'est une ouverture comme le train était une ouverture pour Les Impressionnistes. J'ai l'impression que toutes ces techniques sont plus au main des "ingénieurs" que des artistes!

La formation de base des artistes serait elle d'étudier toutes ces nouvelles technologies?

Nous ne sommes plus dans la peinture sur un chevalet dans la campagne! si pour passer un moment agréable comme ma mère faisait du tricot! lol

Raymond Loewy a écrit « la laideur se vend mal » et propose de donner une valeur esthétique et symbolique forte aux objets manufacturés pour relancer l'économie.

C'est le premier qui ouvre une agence de design à New York puis à Paris La C.E.I. (Compagnie d' Esthétique Industrielle). A l'époque on parlait d'ergonomie!

Le Design est maintenant utilisé comme une "tendance" afin de vendre des objets, comme l'Accumulation ( Arman ) la Compression, l'Expansion ( César), l'Installation..., sont utilisés par les stylistes, l'industrie automobile ( La Picasso), la mode bien sûr, et les artistes etc.

Tout le monde est à l'affut de ce mot "tendance" Je pense que le talent passe après! Comment reconnaître le talent?

Les Sciences et l'Art

Ferdinand wrote on 12 Oct 2008 14:34:17

Merci! les "obéissants" par opposition aux "déviants" .

A ce propos, si Pierre Bourdieu est ouvreur de voies en matière de sociologie, son œuvre ne peut être dissociée de l'ensemble monumental des sciences humaines, véritable phénomène propre au XXme siècle, qui continue sa progression en dépit d'une situation globale très éloignée de ces domaines, entièrement tournée vers le pouvoir et l'argent, fasciné, semble-t-il par les (piètres) jouissances qu'ils apportent...

O tempora o mores La relation entre les sciences et l'art est intime pendant longtemps d'une part les artistes, à leurs propres fins, ont dû inventer leurs techniques (et protéger leurs secrets) d'autre part ils ont exploré, avec pertinence, "le monde et ses merveilles" étant à la fois précurseurs/ inventeurs mais aussi témoins et illustrateurs des sciences.

Au cours du temps les moyens et techniques sont restés accessibles mais aujourd'hui le "Leonardisme" est rendu impossible de par l'inaccessibilité technologique et cette rupture idéologique des scientifiques (et des industriels) avec le monde de l'art.

Ces derniers ayant découvert fort tardivement ce qu'ils croient être le design, comme une panacée, alors qu'il s'agit, à de rares exceptions près, de style. Mais nous y reviendrons...

La Distinction / Pierre Bourdieu

xea wrote on 12 Oct 2008 11:15:

Merci beaucoup, génial!
Quelle chance de pouvoir dialoguer sur ce sujet si complexe! Ce texte est si concentré.........!!! :-)

Cela renvoi aux "obéissants" (qui sont'ils?) " proche des sciences" un exemple serait très intéressant!

Effectivement , je conseille de lire Pierre Bourdieu pour comprendre!

La Distinction: critique sociale du jugement est un ouvrage sociologique écrit en 1979 par Pierre Bourdieu. L'auteur élabore dans ce livre une analyse sociologique et une théorie des goûts et des styles de vies.
le lien Wikipédia: http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Distinction Cela va permettre de faire une révision! Merci c formidable!

La Sociologie et l'Art

Ferdinand wrote on 11 Oct 2008 17:35:17

Paraphrasant le Sapeur Camember, je dirai que l'art c'est l'art, avant l'art c'est pas l'art, après l'art c'est plus l'art.
Mais trêve de plaisanterie! Nous traitons ici des arts dits plastiques et c'est déjà beaucoup!

L'art a une histoire qui est d'autant mieux documentée qu'elle est proche de nous et immédiatement corrélée à l'ensemble des autres connaissances historiques.

Longtemps assujetti à la religion et aux moyens techniques, l'art est pourtant et toujours (si l'on excepte les "obéissants") resté frondeur, subversif, créateur, inventeur et proche de nombreux autres domaines, principalement les sciences.

Peu à peu l'art sortira de ce carcan pour devenir profane, conservant cependant de lourdes traces vestigiales rendues nécessaires par l'infatuation des commanditaires privés empreints de distinction (voir Pierre Bourdieu).

La fin du XIXe siècle va bouleverser puis révolutionner la situation... Une majorité (quantitative) d'artistes restera attachée à ce qui sera appelé l'académisme mais de nouvelles formes d'expression apparaissent qui vont définitivement séparer deux univers: celui des "anciens" et celui des "modernes".

Cette rupture trouve ses origines dans un ensemble de facteurs sociologiques majeurs et déterminants dont nous traiterons dans le prochain épisode ) à suivre...

L'art peut-il être numérique?


xea wrote on 11 Oct 2008 16:11:23

Ha ha! excellent!
vous oubliez La coiffure! non je plaisante c pas drôle!

Comment pourrait' on définir les arts Plastiques?
Il y a une confusion entre le graphisme et l'art.
L'art peut-il être numérique?

c'est un sujet si vaste.. mais il faut bien commencer par un bout
!

La France un grand pays de fromage

Ferdinand wrote on 11 Oct 2008 15:42:54


Une grande confusion règne dans le domaine, les arts plastiques ont évolué de telle manière qu'il devient impossible de les qualifier dans leurs principes, d'où glissement, à la fois des disciplines, du marché et...de la critique!

Il y a eu tout d'abord la photographie, puis l'illustration, ensuite le design puis même la cuisine...

Il manquerait le tricot si certains opportunistes ne s'y étaient pas appliqué

l'ensemble est d'ailleurs soumis à une loi de marché, celle de la mode et des tendances.

La France est un grand pays de fromages...

Pourquoi traiter de l'Art? (forum Webjam)


on 11 Oct 2008 13:19:50

Parce que la situation est tellement confuse qu'il me semble utile d'en parler.

On verra toujours les gros titres et les scandales se faire autour des crises.

Qu'il s'agisse d'énergie, de matières premières, de la bourse...

Qui va s'intéresser à une crise de l'art? personne.

La raison en est simple, c'est que l'art ne traverse pas une crise mais constitue, sui generis, un état crisique permanent.

Ceci concerne la création en elle-même.

Parlons-en...

Armand Dauré

OU SONT LES ARTISTES?

Le "Plan de renouveau pour le marché de l'art français" a été présenté par Madame le Ministre de la Culture suite à la remise du rapport de Martin Bethenod, administrateur de la FIAC.

Ces mesures présentées dans un contexte de parfaite autosatisfaction, ne sont pas en fait destinées au marché mais au marchands...

Où sont les artistes? nulle part!

Sans moyens, sans structures, maintenus dans une totale ignorance des indispensables connaissances en matière de commerce et de droits, les artistes n'existent pas.

Reste que les mesures présentées vont effectivement dans le sens d'une "aération" des conditions de marché.

Tant mieux.

Mais à aucun moment il n'est question de création.

Les artistes produisent des oeuvres et tentent de vivre de leur travail.

Livrés aux diktats des marchands, sans la moindre notion d'économie, de droit ou de gestion.

L'assistance présente à la conférence, pleine de componction, , montre bien à quel point les artistes en sont exclus alors qu'ils sont pourtant les intervenants majeurs dans le domaine.

On parle du marché de l'art, c'est une illusion.

Croire ou vouloir croire que l'art est UN marché relève bien de la croyance.

Il n'y a pas un marché unique mais autant de fragments de marchés qu'il existe d'intervenants commerciaux.



DE QUOI VIVENT LES ARTISTES

Un autre aspect déterminant est le facteur économique.

Or ce qui n'est retenu de cet aspect concernant les artistes relève du phantasme mais aussi d'un vieux principe ségrégationniste dont se repaissent les bonnes âmes en particulier quand la valeur des oeuvres atteint des sommets alors que leur créateur est mort de misère.

Misère matérielle, misère morale, indifférence, mépris, rejet d'une société qui ne comprend pas mais qui n'accepte pas pour autant ce qui lui sera indispensable dans les temps à venir.

Il en est des artistes comme des abeilles, tous deux nécessaires mais dont on ne prendrait en compte la valeur qu'en cas de disparition.

L'art nourrit tout le monde mais rarement celui qui le crée.

En l'état, si nous considérons la position sociale des artistes dans notre société, leur absence de statut, le refus de prise en compte de leur existence comme membres actifs et agissants de la société, un déficit apparaît clairement dans le rapport entre leur rôle et sa reconnaissance.

Cette situation varie selon les pays et les régimes mais il est clair que l'ensemble des classes sociales se moque éperdument de l'état d'existence de ceux qui créent.

A.D.

L'ACCES AUX OEUVRES (suite)

Si nous considérons les facteurs intervenant dans cette démarche, il faut prendre en compte les éléments contextuels, ceux de l'époque et de l'état d'urgence quant à l'appropriation de ses éléments constitutifs, ingrédients de l’œuvre.

L'art ne répond pas, il prévoit mais cette prévision ne s'exprime que dans son langage et ne relève à aucun moment d'un principe de prédiction.

C'est pourquoi il existe un décalage allant croissant entre l’œuvre nouvelle et sa perception quand celle-ci ne relève pas du sensoriel mais de l'indispensable connaissance du préalable.

Les critères dominants dans la prise d'une oeuvre sont absurdes: ni l'esthétique, ni l'intellectualisme, ni les valeurs relevant de l'artisanat ne sont pertinents.

Aborder une œuvre relève avant tout du plaisir au sens où le définit H G Campbell dans « le principe de plaisir » celui ressenti à faire fonctionner son cerveau, par opposition au simple plaisir sensoriel.

A.D.

L’ACCES AUX OEUVRES

Considérer une oeuvre sans prendre en considération le contexte historique de sa création constitue une absurdité.

Ce principe s'appliquant, tout de même et aussi bien, à toute autre forme d'apport.

D'autre part, dissocier l’œuvre de l'ensemble des mouvements de progrès, découvertes scientifiques, philosophiques, technologiques, confère à l'isoler et donc à la départir du sens.

Le classicisme est une vue de l'esprit; une attitude idéologique.

Le regard porté sur une oeuvre, départi de cette connaissance, est celui d'un analphabète se prononçant sur la littérature : l’œil se porte sur les livres limité à la perception sensorielle de leur forme, hors de tout moyen d'accéder au contenu.

Il faut donc accéder à l’œuvre selon le principe aristotélicien de la causalité dans une dynamique de création telle que l'apport d'un artiste est une tentative de réponse à une question qui n'est pas formellement posée sur un plan théorique mais bel et bien par l'œuvre précédente.

L'art n'est pas un domaine où la notion de recherche soit possible.

Ce n'est pas non plus le domaine des idées.

L'élaboration de l’œuvre commence et se nourrit du substrat constitué par l'immédiate prédécession, elle-même relevant de la précursion et ainsi de suite...

A.D.

DU CLASSICISME

Le propre de la création est d’ouvrir des voies et d’avancer.

Il n’existe pas d’avant-garde en terme de conception.

Si on utilise cette expression c’est en fait pour ne pas parler d’arrière garde…

Le conformisme existe, certes.

Il constitue l’essentiel du marché !

Tout un chacun s’autorisant à son propre regard sur la création, se fait juge de ce qui est acceptable selon ses propres critères relevant d’acquis sommaires et rejette le reste en des termes et qualificatifs relevant de la ségrégation.

Pour toutes les raisons du monde, nombre de plasticiens, au cours du temps, n'a pu, su ou voulu transgresser le "bon goût" normatif de la société dans laquelle ils vivaient.

A l'inverse, incluant ceux dont les oeuvres sont disparues, ignorées ou détruites, l'art au cours du temps n'est constitué que d'une chaîne d'apports novateurs.

Ces apports concernent non seulement l'ensemble des éléments constitutifs de l’œuvre mais également une participation, un apport à tout autre domaine novateur dans son époque.

A.D.

Elements of Bourdieu

Remarquable collusion entre l'ouvrage de Pierre Bourdieu "La distinction" et ces extraits de deux films de Woody Allen parfaites illustrations de deux aspects majeurs de la relation à l'oeuvre d'art:
L'attitude de l'artiste qui refuse de vendre une toile à un béotien fortuné en quête de décoration puis le regard d'un naïf complètement dépassé en terme de prise.
A.D.


LA CREATION FACE A LA POLITIQUE

Réponse à l'article de Guillaume Benoit dans Evene

Traiter du rôle de l'Etat dans la promotion (au sens propre) des arts dits plastiques, c'est s'attaquer, trop brièvement à la question de l'existence même de l'art dans notre société.

Pour que les artistes soient pris en considération par les structures étatiques en place, ils n'ont, à l'heure actuelle, aucune alternative à, effectivement la mostration.

Or ce serait prendre la question à son point d'origine que de considérer cet état de fait, que personne ne remet en question, et qui maintient les artistes sous le joug d'un système marchant léonin.

Quand les services d'Etat chargé de la culture interviennent, il s'agit bien d'une population de fonctionnaires/ décisionnaires dont les choix relèvent de ce à quoi le marché leur donne accès.

Il est admis, de facto, que les artistes soient assujettis au système marchand qui n'est en aucune manière limités dans ses actes.

Jusqu'au régime de la sécurité sociale, assimilant une galerie exposant un artiste au rôle d'employeur.

Aucun ministre, aucun ministère ne s'est jamais penché sur cette situation qui fait des artistes un tiers/ quart monde exploité.

Si, expérimentalement, étaient appliquées au monde des salariés, les conditions de vie et de travail des artistes, ce serait un gigantesque scandale!

A.D.

TENTATIVE DE DEFINITION

L'art dans toutes les acceptions, constitue un vaste ensemble d'ordres et sous-ordres tel que généraliser à son propos relève de la gageure.

Notre domaine se limite donc aux arts dits plastiques sans définition plus précise dans la mesure où la diversité des formes d'expression, la poly/ pluridisciplinarité, l'apparition de nouvelles technologies, en font un domaine en permanente transformation.

Et c'est là le premier point qui permette une définition: c'est à partir du constat de novation, d'apport d'un invu (comme il y a un inouï) que la catégorisation s'effectue.

Les répétitions, les retours en arrière ne présentent aucune forme d'apport, de pertinence, de création.

La confusion, entretenue, entre des formes nouvelles et la rétrogradation, maintient un état de vacillement lui-même maintenu par une absence de culture, un flou philologique.
Méconnaissance du domaine, du déroulement de son histoire ainsi qu'une adhésion idéologique au passé, au classicisme qui est lui-même une vue de l'esprit, une idéologie rétrograde.
A.D.

Animations/ Dustin McLean, aka Dustball

Dustin McLean is an award-winning animated film maker and musician. He creates short films using a variety of techniques from stop-motion animation to flash animation. He performs and record original music for his own projects as well as for other animation. Lire la suite

Dustin McLean est musicien et créateur de films d'animation déjà récompensé. Il réalise des films courts au moyen de diverses techniques, de l'animation image par image au dispositif flash.
Il joue et enregistre ses propres musiques pour ses films et pour d'autres réalisations.



L'ART ET L'ARGENT

Les domaines, les modes d'expression, les supports, ont bien évolué.
Curieusement les références sont encore celles de la peinture et de la sculpture.

La référence à l'objet, à son exposition statique et gratuite reste majoritaire.

La polémique autour du P2P (je n'y entrerai pas ici) aura eu, au moins, le mérite de mettre en avant une évidence: la nécessité de rémunérer les gens qui créent.

Toute forme de création repose sur l'existence d'un marché avec un budget de production en amont et des retombées financières en aval.

Ce principe élémentaire qui régit, de facto, toute forme d'activité, ne s'applique pas aux arts plastiques...

Les plasticiens doivent vivre (eh oui) produire, financer et gérer leur production puis trouver une forme quelconque de rentabilité a posteriori sans qu'à aucun moment qui que ce soit, n'y apporte une forme de rémunération: les marchands (à de rares exceptions près) ne prennent aucune forme d'engagement financier, le public accède gratuitement aux oeuvres (quoi de plus normal?) et tout le monde s'en fout...

Les domaines d'expression ne relevant pas directement de l'objet sont également confrontés à cette difficulté.

Je serai heureux de pouvoir en parler ici...

A.D.

Pourquoi traiter de l'état de l'art?

Parce que la situation est tellement confuse qu'il me semble utile d'en parler.

On verra toujours les gros titres et les scandales se faire autour des crises.

Qu'il s'agisse d'énergie, de matières premières, de la bourse...

Qui va s'intéresser à une crise de l'art? personne.

La raison en est simple, c'est que l'art ne traverse pas une crise mais constitue, sui generis, un état crisique permanent.

Ceci concerne la création en elle-même.

Parlons-en...

A.D.


Dripping

Chance étonnante de manipuler la couleur et la forme, sans préjugé ni acquis...

Peut-être une réelle opportunité et une invitation à aimer et (re) découvrir le travail de Jackson Pollock.



Une toile blanche et à votre souris/stylet de réaliser une oeuvre! !Clic pour changer de couleur.






Sur le Websites de " Our websites are the Art of our days" vous aurez la distance avec la toile pour créer votre oeuvre. Magnifique! Quelle chance.

iPollock.com, 2006. Collection Beatrix Millies, Munich. Unique édition





Installation "Fourfortyfour.com, 2002-06"




Amusez vous! Fourfortyfour Theory

J'ai trouvé ces oeuvres sur Manetas

Bratt Pitt, Lakshmi Mittal, Roman Abramovitch

Qui ne connaît pas Bratt Pitt? quant à Lakshmi Mittal,Roman Abramovitch qui sont ils?

Lakshmi Mittal serait la plus grande fortune de Grande Bretagne.

La fortune de Roman Abramovitch s'éleverait à 16,02 milliards d'euros.

Peu importe les milliards, ça devient de la fiction, mais je trouve bien qu'ils investissent sur des artistes vivants. Combien achète l'art en étant sûr de sa valeur? sans prendre de risque, une fois que l'artiste est mort et/ou reconnu.(je ne nommerai personne)!





La Foire de Bâle devient la plaque tournante des investisseurs

La foire de Bâle devient une plaque tournante grâce à certains investisseurs comme Bratt Pitt, Lakshmi Mittal,Roman Abramovitch...

Roman Abramovitch compte ouvrir un lieu d'exposition à Moscou.


Les artistes contemporains, leurs oeuvres:

Takashi Murakami /Une sculpture de Bouddha: 7,5 millions de dollars
Les photos de ses oeuvres

Subodh Gupta / Une sculpture faisant référence au cinéma: 350.000 euros
Les photos de ses oeuvres

Barthi Ker / une sculpture figurant un coeur géant en fibre de verre et recouvert de bindis: refusée à 240.000 euros
Les photos de ses oeuvres

Farid Moshiri / ses oeuvres ce sont vendues entre 40.000 et 140.000 dollars.
Les photos de ses oeuvres

Cindy Sherman / ses photos entre 150.000 et 300.000 dollars.
Les photos de ses oeuvres


Wim Delvoye / Un cochon tatoué puis taxidermisé pour 140.000 euros.
Les photos de ses oeuvres


FPS Contrat Jack un jeu numérique et des joueurs de talent

Bond et Tp sont deux grands joueurs mondiaux avec un talent fou, j'ai réalisée cette petite video en hommage à leur talent. Je n'oublie pas Ura qui fait partie de ce trio infernal!
Si vous avez le temps je vous conseille d'aller faire un tour sur le site de Ura créateur de Mods.